« Burdeos P2 : Un festival de surprises et de performances exceptionnelles »

Burdeos P2: le tournoi des revendications

La France dit au revoir au padel avec ce Burdeos P2 jusqu’à la fin du mois de septembre, quand le Paris Major débutera à Roland Garros. Un tournoi des plus particuliers, commencé avec l’absence des quatre premières têtes de série masculines, nous a offert une variation rafraîchissante de ce sport. Allons-y !

Coki et Jon, enfin

Il existe une affirmation inévitable que l’on apprend après quelques jours seulement dans notre sport : le joueur de droite défend et celui de gauche attaque. Pourtant, Jon et Coki ont renversé cette maxime. C’est une paire que personne ne veut affronter, une paire que vous priez de ne pas tirer du même côté du tableau. Cependant, cette année, ils ne répondaient peut-être pas complètement aux attentes placées en eux. Ce tournoi leur a permis de se redéfinir et de se défaire de ce poids.

Dans la grande majorité de leurs matchs de ce Burdeos P2, leurs adversaires ne leur ont pas facilité la tâche. Tant en quart de finale qu’en demi-finale, ils ont dû aller jusqu’à un troisième set et ont même disputé deux tie-breaks, qu’ils ont perdus, devant ainsi remonter au score à chaque fois. Actuellement hors du top 8, il n’est qu’une question de temps (et avec la rupture de Sanyo et Maxi) avant qu’ils n’atteignent cette position.

L’autre côté de la médaille cette semaine revient à Momo et Álex, une autre paire qui méritait beaucoup plus. À Santiago, ils étaient à un pas d’éliminer Chingotto/Galán, et malgré leur excellent niveau tout au long de la semaine, ils ont connu leur pire journée en finale.

Nous pourrions également parler de Bela. Ne nous leurrons pas, tout le monde aurait aimé voir le Boss soulever son possible dernier titre. Mais ils ont rencontré de superbes Malagueños en demi-finale.

Pablo Cardona prêt à briller

Une autre des anomalies, qui a également défié le dogme mentionné précédemment, a été la paire formée par Bergamini et Cardona. Leurs compagnons respectifs s’étant blessés, ils ont dû former cette paire inhabituelle. Ils se sont inscrits ensemble « pour voir ce qui se passerait » et ont atteint les demi-finales.

Peu importe que vous mesuriez 1,65m et jouiez sur le côté droit si vous êtes associé à un marteau reconstitué en un porteur physique. On parle souvent des smashs de Tapia, Lebrón, Galán… Mais ce jeune homme de 19 ans est digne d’étude.

Il l’a démontré en remportant les deux épreuves de l’Ultimate Padel Tour qui ont eu lieu, battant même le record de smashes gagnants dans un match. Gaucher, jeune, grand, et smasheur; il peut vous rappeler quelqu’un. Il est seulement question de temps avant que Pablo Cardona reçoive un appel d’un top player, sa projection est incroyable.

Nous pourrions également parler des revendications de Cepero/Benítez, Moyano/Gil, ou de Guille Collado.

Claudia Fernández continue de surpasser

Ceci a déjà été défendu dans un article entièrement consacré à elle, il n’est donc pas nécessaire de répéter. Ce qui, en revanche, se répète, c’est un nouveau titre remporté par Gemma et Claudia à ce Burdeos P2.

La jeune madrilène défie toutes explications, ça doit être désespérant de jouer contre elle. Elle bouleverse toutes les initiatives, tous les jeux d’attaque, vous fait jouer inconfortablement… et avec des éclats de qualité exquis. Tout joueur amateur qui joue sur le côté droit et veut véritablement apprendre le métier a plusieurs matchs à analyser en regardant Claudia.

Elle a affronté Martita Ortega et Vero Virseda en finale, une autre paire qui s’est révélée à Bordeaux. Elles sont venues de moins en moins bien mais manquent encore cette victoire importante pour les remplir de confiance.